Avec son ingrat visage Auquel on ne donne pas d'âge, Ses grands yeux charbonneux Lui faisant l'air malheureux, Son effrayante maigreur, Ses dents inspirant la terreur, Dans son domaine sinistre Où aucun lieu n'est plus triste -Ce ténébreux château, Horrible monde clôt Perdu en Transylvanie Au pays des Esprits- Il vit seul et confiné, Dormant toute la journée, Enseveli par la terre Provenant d’un cimetière, Dans une tombe pleine de rats Qui cachés n'en sortent pas.
Quand l'horloge sonne minuit, Il sort de son abri, Bras tendus, le corps voûté, Les yeux devant lui fixés, Sans vergogne, avançant, En quête de sang Nécessaire à sa survie D’affreux homme de la nuit. Une fois repu le matin, Il disparaît soudain : Ce sombre comte Orlock Avant le chant du coq, Ne laissant que deux trous A ses proies sur le cou.