Allongés sur le sable, regardant l'océan, Ils écoutent en silence le bruit que font les vagues, Les voix un peu lointaines des derniers estivants Et le souffle bruyant, agressif du vent.
C'est l'été et pourtant, comme les nuits sont fraîches Près de cette étendue qui semble sans limites, Masse d'eau effrayante qui gronde, qui est revêche Et où le jour on nage, on s'éclabousse, on pêche!
Combien ont disparu dans ce désert glacé - Qui parfois se nourrit d'hommes et de bateaux - Qu'aucun individu n'a su apprivoiser Bien qu'ayant si souvent, mais en vain essayé ?
La lune, croissant blanc, observe près du rivage Le va-et-vient constant des vagues de l'océan Semblant avoir envie de recouvrir la plage Et déchaînées alors, d'engloutir le village.
Une dernière fois, ils regardent l'océan, Ecoutent en silence le bruit que font les vagues. Les voix des estivants se sont tues maintenant ; Le retour au foyer leur semble plus prudent