Obstinément me flouent tous ces mots superflus, Synaptiques traumas, étiquettes gluantes, Posées comme des tiques au dos de ces afflux, Qui sont à la pensée éruptions virulentes.
A quoi bon définir le vécu, le senti De ce vocabulaire si patibulaire, Mais il faut en finir car on vous a menti Il vaut mieux se taire et porter le scapulaire.
Aux dires de certains les mots sont nos vies, Que nos vies soient des maux je ne mets pas en doute, Depuis des temps lointains de savoir j'ai envie
Ce que seraient nos vies, ce que seraient les routes, Sans qu'on les falsifie, ces routes qu'on redoute, Ce que seraient nos vies sans ces mots qui dévient.