Où est passé tout ce qui faisait votre charme? La rougeur de vos joues quand vous disiez bonjour, Votre regard timide appelant au secours, Et votre mutisme au milieu de ce vacarme.
Vous paraissiez dédaigner ce monde brutal, A la fois trop complexe et trop simple pour vous, Mais tout en le détestant d'un regard jaloux, Il vous a détrôné de votre piédestal.
Et vous avez ri, et parlé avec ces gens, Qu'hier au même moment vous trouviez minables, Et tel un enfant qui pactise avec le diable, Avez renié votre idéal, que maintenant,
Accompagnée de vos nouveaux amis païens, Vous vomissez et foulez aux pieds sans scrupule, Espérant que votre férocité annule, Votre passé maudit que la foule retient.
Milles poètes ont déjà décrit cette chute, Cet abaissement dans ces abysses immondes, C'est ce qui survient, à trop fréquenter ce monde, Qui s'étrangle lui-même, et qui se noie sans lutte.
Mais comme tous ceux qui sont tombés, vous aussi, Par votre coeur immuable et par les affronts De vos faux frères, vous leur cracherez au front Le fiel de votre sublime aristocratie!