L’ignorance d’un corbeau, enivré de sa haine, Terrasse les souvenirs de mains immaculées Qui seront ces drapeaux pour d’hypocrites pitiés, Des étendards du pire aux senteurs malsaines.
La gaieté d’innocence des moineaux enjoués Sera soufflée d’un vent, distillé par des sbires, Qui aiment tuer l’enfance sans écouter ses rires, Idolâtrant ce sang comme fleuve de destinées.
Quand surviendra ce jour, bercé d’un chant odieux, Où l’oiseau souriant tombera de son ciel, Nous perdrons notre amour en ignorant ce miel, Présent d’un garnement qui voulait être heureux.
Matin aux yeux rougis, témoin d’une sainte horreur, L’aube devient promise, épouse du crépuscule. Elle en oublie la vie, parée d’une robe en tulle. Sa blancheur sera prise sur l’autel de nos pleurs.
S’écoulent dans des sillons, les derniers sacrements Pour Toi, Enfant Martyr, sacrifié en silence. Quand la nuit te désire, riant de sa violence, Nous resterons moutons, dénués de sentiments.
Sanctifions la douce mort des futurs oubliés, Quand s’endort la justice des offusqués du mal. Nous connaissons le sort octroyé par les balles, Nous ignorons le vice des faux apitoyés.