Dans les lignes des uns brillent les yeux d'une femme Sa peau sous le soleil qu'on n'ose regarder Un mot qui emmerveille, un tout premier baiser Un adieu de la main quand elle éteint la flamme.
Dans les mots d'autres on voit se dessiner les rêves Comme un jour échappés des édredons ternis Les espérances passées qu'un soir on a banni D'avoir brûlé sans foi ne reste que la fièvre.
Chaque page noircie est une confession Un champ de liberté autant qu'un chant d'adieu Un puits de vérité qu'on remplit de son mieux Quelques cendres blanchies qu'envolent les passions.
J'ai écrit bien souvent sur mes traces perdues Un éclair entrevu entre deux grandes ombres Mes projets imprévus qu'un vide clair encombre Mes vraies envies d'avant, mon silence entendu.
Mon jardin refleurit à la belle saison Autant qu'il sait frémir aux plus sombres lueurs Parfois viennent gémir quelques oiseaux moqueurs Comme l'eau se tarit a en perdre raison.
Mais avant les couleurs que le printemps inonde Il est une lumière qui efface mon gris Dessus ces simples vers qu'un instant j'ai choisi Il y a votre coeur où mon amour abonde.