Valeureux Ponpon qui avançait dans la boue Combien de pas a t-il fallut que tu déposes ? Dans la glaise et sous les temps moroses Pour que se remplissent les panses en nous ?
Sous la foudre qui te faisait trembler à vif Combien de souffle t'a t-il fallut pour vivre ? Tous les jours dans la charnière du givre Pour que se nourrissent nos êtres pensifs ?
Aujourd'hui demeure le soc sale et rouillé Et ton courage dans les sillons oubliés Combien d'enfants flattent ton col à présent ? Que ton cuir s'efface, dans le sol en ferment.
Le vent s'engouffre ici malgré le printemps Le lieu reste gris, même en l'été si torride On voit parfois se dessiner pour un temps Le sabot ferré, qui se posait si valide...