Plume de cendre, assombris le papier Noircis ta pointe, viens l'abreuver De ton encre, de mon sang Décris et proscris en ce moment
Où toutes ces lueurs me brisent Où même la tempête, se brise Seuls restent encore les souvenirs Cruels et curieux de mes soupirs
Trop longtemps oubliés, ou cachés Pleures aujourd'hui, ma plume d'acier Tous ces regrets même enfuis Plus bas et plus profond que l'oubli
Dénonces encore comme dans le passé Tous ces cris longtemps étouffés Vides cette âme de sa lie Trop concernée, trop amie
Grattes le papier, aiguises ta pointe Absous mes rires et mes craintes Délivres l'homme de ce rocher Ancré dans la terre à trop rêver
Déchires cette cage construite par un fou Enlèves ces parodies, découvres le loup Tous ces faux paraître, mes vrais semblants Prouvant à la vie que je lui mens
Plume de foudre, éclaires mes habits Ces parures et déguisements trop réduits Défroisse fièrement le beau, le vrai Dés demain je le porterai
De ce démenti, dépend bien des choses L'une et l'autre si belles, si roses Pleures de mes larmes souvent laissées Parmi mes songes, mes pensées
Plume de vent, cesse de jouer Déploies tes ailes pour t'envoler Nettoies tes filaments de tous mes maux Voles à l'horizon, vers mon renouveau