Soupir
Quand mon cœur parfois si lourd,
De par ses doutes ou par ses peurs.
Me parle, sans défiance, d’amour,
Je préfère me taire et me faire leurre.
À combien de minutes ou d’heures,
Dois-je encore de panser ces cicatrices.
Où pourtant l’amour était à demeure,
Du moins juste le temps d’être factice.
Oublier, est une excuse, qui me fait défaut,
Pleurer, mais sans que ce ne fusse vu.
Mes larmes sont amères et à fleur de peau,
Mais encrées en mon corps, parfois nu.
À ces souffrances, à ces ombres,
Qui la nuit encore me font frémir.
Où l’amour se noie et sombre,
Dans les vaux d’une eau sans ire.
Combien de fois fut-il cruel ?
Combien de fois ai-je aimé !
À chaque plaisir jouvencelle,
Sonnait le glas de ma piété.
Qu’adviendra-t-il de ces noceuses,
Qui tant de fois ont joué de moi.
Si peu, par ma faute malheureuse,
Et pourtant, je l’étais chaque fois.
Que ce soupir est long à ma mémoire,
Et pourtant, il est vrai, si présent.
J’y crus à nouveau, mais telle est l’histoire,
Son cycle se répète impunément.
Résigné ou habitué à cette fin, pourquoi ?
Me refuser cette peine, certes non !
Ce sont les dernières traces d’un cœur ma foi,
Qui de tristesse tient encore son nom.
À quoi servirait-il cet organe malchanceux ?
Si du mot futile, on venait l’accabler !
Car sans cette tristesse, il serait sans vœux,
Un cœur sans émotions aucunes, ne se peut d’exister !