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Olivier VAN BUNDEREN

Soupir

Quand mon cœur parfois si lourd,
De par ses doutes ou par ses peurs.
Me parle, sans défiance, d’amour,
Je préfère me taire et me faire leurre.

À combien de minutes ou d’heures,
Dois-je encore de panser ces cicatrices.
Où pourtant l’amour était à demeure,
Du moins juste le temps d’être factice.

Oublier, est une excuse, qui me fait défaut,
Pleurer, mais sans que ce ne fusse vu.
Mes larmes sont amères et à fleur de peau,
Mais encrées en mon corps, parfois nu.

À ces souffrances, à ces ombres,
Qui la nuit encore me font frémir.
Où l’amour se noie et sombre,
Dans les vaux d’une eau sans ire.

Combien de fois fut-il cruel ?
Combien de fois ai-je aimé !
À chaque plaisir jouvencelle,
Sonnait le glas de ma piété.

Qu’adviendra-t-il de ces noceuses,
Qui tant de fois ont joué de moi.
Si peu, par ma faute malheureuse,
Et pourtant, je l’étais chaque fois.

Que ce soupir est long à ma mémoire,
Et pourtant, il est vrai, si présent.
J’y crus à nouveau, mais telle est l’histoire,
Son cycle se répète impunément.

Résigné ou habitué à cette fin, pourquoi ?
Me refuser cette peine, certes non !
Ce sont les dernières traces d’un cœur ma foi,
Qui de tristesse tient encore son nom.

À quoi servirait-il cet organe malchanceux ?
Si du mot futile, on venait l’accabler !
Car sans cette tristesse, il serait sans vœux,
Un cœur sans émotions aucunes, ne se peut d’exister !