Ô ! voyageur venant visiter la cédraie, Tu chercheras cet arbre-emblème tant aimé, Vieux de huit cents ans, de Gouraud(*) ainsi nommé ; Il fut majestueux, ce roi de la futaie.
Le chemin sinueux, l’ombre de la chênaie Feront rêver ce visiteur mal informé Du tronc autour duquel un chablis s’est formé, Et des tristes magots que le passant effraie.
Généreux par son ombrage qu’il a offert Du sec , du chaud, du froid, des passages sans trêve Le Grand Cèdre, effeuillé, desséché, a souffert.
Comme à Jean, Victor Hugo faisait deviser : « Un cèdre n’est pas fait pour croître comme un rêve ; Ce que l’heure a construit, l’instant peut le briser. »(**)
(*) : Ce vieux fut découvert par le Colonel Gouraud lors d’un passage par la cédraie d’Azrou Maroc (vers 1911-1914 ?) . On le nomma ainsi : « Le Cèdre Gouraud » (**) : Vers 13 et 14 empruntés à Victor HUGO ; In : Le Cèdre, La Légende des siècles.