L’Olivier séculaire, au vieux tronc écorcé, Aux rameaux effeuillés, aux branches très noueuses, Aux courtes floraisons, mais jadis, généreuses, Par son mépris au temps, insulte le passé.
L’Olivier qu’une main, un beau jour, mit en terre, Qui connut l’abondance et donna du bonheur, Sempiternel, recherchant l’exécrable honneur, Du haut de son coteau, debout, veille en cerbère.
L’Olivier, dominant la plaine qui gémit Et souffre de l’éclat des bétons et des pierres Ne laissant ni arpents ni acres aux araires,
Écoute le silence aigri des champs péris. Vers lui je vins ce jour lui conter ma tristesse ; Mes pleurs amers n’y ajoutèrent que détresse.