À travers les chemins des jardins et des champs Frôlant les coquelicots et la folle avoine, Écartant l’épineux chardon ou l’aigremoine, Plongeant dans le fol émoi des moments du printemps,
Rêveuse et sans-souci, ses cheveux noirs flottants, Izza allait tôt cueillir des roses-pivoines Au cœur desquelles se dérobaient des cétoines Pour parer sa chambrette et ses bois attristants.
Mais, quand devant ces fleurs sur son bahut rangées, Pensive, elle cherchait le souvenir lointain De ses vieilles amours tout de dépit rongées,
Leur douce fraîcheur, de tant de rancœur, s’éteint. Elle sombre alors, dans sa fade solitude Jetant son doux rêve aux vents de l’incertitude.