Les étoiles que je contemple chaque soir, Me parlent de ce monde, de tout le désespoir, Des nuits solitaires qui plongent dans les nuages Des jours de misère qui marquent les visages.
La pluie qui, du ciel inonde plaines et vallées, Prend sans peine la terre des champs et allées. Elle répond à ces actes avides sans douceur Qui détrônent la beauté la laissant sans lueur.
Et ces fleurs renaissant en couleur au printemps, Avec force et vigueur combattront pour un temps, Elles nous crient cette douleur, cette colère Quand s’abat le travail du bourreau sur la terre.
Ces oiseaux démunis, gazouillant sur les branches Chanteront tristement pour longtemps en revanche Tous leurs hymnes aux futaies sauvagement terrassées, À tant de nichées hideusement dévastées.
Toutes ces vagues qui déferlent sur la roche Vous rappellent chaque jour le mal qui approche. Guérir la nature des terribles souffrances L'Homme, pour cela, n'aura guère de patience.