«-Debout ! la nuit complice a fini de lever Ses voiles ; les brebis, les agneaux et les chèvres S’agitent dans l’enclos ; les chiens, calmes et mièvres Attendent ton réveil.» Las (*) ! fini de rêver.
C’est un moment fâcheux qu’il ne peut esquiver. Revêtant ses haillons, il peste entre ses lèvres Talonner le troupeau, ramasser des genièvres, La rocaille brûlante et la soif à braver…
Pourtant, péniblement, les jambes douloureuses Le jeune enfant, menu, allure de roseau, Se met en marche pour les collines pierreuses.
Sans flûte ni pipeau mais le chant de l’oiseau, Le solitaire exil, l’errance saxicole L’éloignent chaque jour du chemin pour l’école.