Seule, j'observe le silence Du monde. J'attends avec patience Qu'il se réveille Après un long sommeil. Bientôt j'écoute la clameur Qui se propage Et doucement ma nuit sans âge Laisse place à cette rumeur. Enfin j'aperçois Une lueur qui rougeoie à l'horizon de mon ciel. Enfin, la terre de sel S'ouvre. Mais avant que je ne la découvre Mon être tout entier Est aspiré Vers les ténèbres Que je garde, funèbre. Malgré-tout, sans le savoir Chaque soir Je garde l'espoir De la revoir.