L'azur du ciel pâlit à l'éclat de la Rose Et l'or pur du soleil déteint sur son pistil; L'air s'énivre soudain à ce parfum subtil Et le vent suspendu, de légers pleurs, l'arrose.
Nature, en sa splendeur consent à une pose Et de ses doigts fleuris affine son profil; L'Aragne* tisserande a dénoué son fil, Aux pieds de Flore, " Amour ", rêveusement, repose.
N'entends-tu pas le chant inaudiblement beau Du Jardin embaumé plein de vie et de grâce, Dans les trilles joyeux de l'Ode et du ruisseau?
Prin-Temps et bel Eté, jouissez de l'étreinte, L'Automne s'en viendra dans sa lueur éteinte; Rose, éternelle Fleur, sois mon ultime sceau,