Vous m’êtes et terrifiant et fabuleux Vous m’êtes semblable et monstrueux Un miroir ouvert aux yeux de l’adolescence Un puits que mon âme connaît Et je vois dans le creux de vos rides comme abhorrant vos rondeurs Les espoirs secrets qui me font vivre et me procurent tant d’ardeurs
Au premier instant J’ai vu J’ai su J’ai lu derrière vos vers Et épais et troublés par l’empressement du Temps passé A quel point un jour je serai la rondeur de vos manières Et j’en eu horreur comme un bonbon amère sur le bout de la langue
Mais moi je veux tout ce qui est possible Et même ce qui ne l’ai pas Moi je veux la sensation du vent qui me hurle aux oreilles les mots doux, les mots roux, les mots chers Des vipères sifflantes au sommet des seins Moi je veux vivre sur un fil d’araignée Face au danger tentaculaire Contre la pesanteur Car je veux vivre avec l’Excès dans la main gauche Et l’autre coupée à terre.
Vous m’êtes et terrifiant et fabuleux Vous m’êtes semblable et monstrueux Vous m’êtes Semblable et Monstrueux Vous m’êtes l’oracle héraut porteur de fatalité Vous êtes le vieux sourire dans lequel je lis tant de regret