C’est une langue Qui a fait une longue marche Ses racines sont en moi Mais sa voix reste exilée C’est une langue Qui se mue En consonnes aigues En voyelles douces Pour la gorge C’est une langue au grand souffle Qui arrive Contre tout Contre nous Ses hanches Secouent le sommeil profond Sur nos rives
Demain Nous porterons sa voix très haut Qui figera Sang et couteau Pour guérir de notre mort