Au plus profond de la nuit, j’entends les âmes tomber. Des souffles s’éteignent, des cœurs saignent, je les sens étouffer. Des larmes coulent en rivières de lave et déciment tout ; les rêves sont pulvérisés en cendres, et les soupirs sont le chant déchirant des villes. Les champs sont nus, les vivants ont déserté. Mes rêves humanistes sont à vif, je ne les sens plus se vider… Je perçois le monde qui souffre en chacun de mes pores… Pourtant, dans les braises des cieux luit encore la joie immortelle de l’Espoir fait Dieu, de la vie qui broie la mort.