Là où s’écoule la sensualité du ruisseau Qui serpente entre les monts dorés par la lune roussie Les herbes dansent, envoûtées par les flots, sur les berges du silence. Je bois le regard de l’homme des forêts Dont le mystère scintille sur la peau des résineux Ses fruits enchantent les mains de l’aurore qui s’avance Et les cueille avec une gratitude espiègle, De celles des idylles aventureuses, des sourires et des ombres chantantes La saveur de l’aube d’été Fondue sur les rivages de l’insouciance.