La mer emporte au loin tous les passants du monde, Les âmes disparaissent dans les vagues bleues, Dans les larmes d'écume sous la lune blonde S'évaporent déjà nos lendemains heureux…
Ta silhouette élancée qui s'avance vers moi Lorsque je t'attends là, patiemment, sur la rade Dans l'air fruité du soir imbibé de grenades Comme une reine folle qui attend son roi,
Tous les instants précieux écoulés sur le sable, Les regards embrasés sous la voûte étoilée, Les instants effacés et pourtant ineffables, La mer effacera ce feu d'éternité…
Nous y voilà, ça y est, es-tu prêt à plonger Avec moi dans ce grand néant de l'absolu ? Nous serons à jamais quelques instants vécus Dans les bras du soleil et de la Voie lactée…