Quand la mort en robe de pierre aura eu raison de nous, Quand les fleurs de cimetière seront le seul vestige de joie, Quand le temps aura oublié nos âmes bleues, nos rêves fous, L'azur mort vibrera peut-être d'un écho blanc de toi et moi,
D'un écho blanc comme un nuage passant dans les cieux endormis, Comme une guimauve sauvage qui s'embrase à la nuit venue, Pour illuminer le couchant de sa pulpe passion de fruit, Comme s'aimaient seules sous l'orage nos deux silhouettes sombres et nues,
D'un écho éphémère et doux comme un bref battement d'ailes D'un citron s'abreuvant de miel aux étamines ensoleillées, Comme un silence assourdissant bien trop paisible et éternel, Comme la vie qui se languit depuis que l'on a déserté.
