Les journées ont péri dans les souterrains fades De la mort et du vide, Elle marchait outre-monde. Elle les ramassait, Ces membres froids, ces arbres de basalte, Elle le savait Rien ne les ramènerait des griffes du néant, L’odeur âcre du non-sens, Elle l’a encore Qui bat dans son sang. Mais le soir, en sortant des catacombes, Elle se ressaisissait pour renaître à la vie, Elle cueillait les rayons embrasés du couchant Qui scintillaient comme une promesse avant la nuit. Elle savait qu’elle était née guerrière de l’espoir, Que la joie coulerait dans ses veines jusqu’à son dernier soir.