Elle était éternelle en préparant le thé Ou le café brûlant qui coulait en fontaines De ses mains ravinées par le temps et la peine, Son regard pétillait de joie et de gaieté. Elle souriait à ceux qui aimaient son gâteau Qu'elle avait préparé avec tout son amour Et arrosé du jus des oranges du jour, Le biscuit délicieux aux saveurs oubliées... Elle nous offrait surtout ces fleurs d'insouciance Qui depuis son départ dans les nuées d'azur Ont péri étouffées au coeur de la verdure Par la mauvaise herbe des terres de l'absence. Bien sûr j'ai vu passer son rigide cercueil Sur le parvis glacé de l'église des morts Mais ses mots de jadis en moi brillent encore, Ils écrivent la nuit mille et mille recueils