Ève du temps jadis, Tu pleures un amour disparu. Depuis la nuit des temps, Tu souffres, Tu existes, Depuis les cavernes Des rêves du temps perdu. Il partit un matin pour chasser le mammouth Et ne revint jamais, Te laissant seule au monde, Imprimant ta silhouette, Ton cœur en déroute Au cœur des grandes plaines, Des falaises immondes. Tu te fondis alors au sein du paysage Pour oublier l’horreur, Ton existence même, Puis tu te dirigeas vers la grotte des sages, Et tu gravas son âme sur les parois de gemme. Tu pouvais désormais reprendre le chemin De ton destin de femme aux temps préhistoriques, Tu savais qu’il était toujours là, en ton sein, Comme une marque rouge brûlante et diabolique.