Je me sens de la Terre et infiniment femme Femme des ruisseaux fous et femme des nuages Femme du crépuscule embrasé de ses flammes Femme de l'aube bleue, des cascades sauvages
Je me sens des névés, des neiges du Vercors Des aurores rosées et de leur brume fraîche Des effluves fruitées, extases des nuits d’or Des idylles d’été, des hommes aux peaux de pêche
Je me sens de la vie qui coule dans les sources De cette passion rousse qui flambe en mes veines Des étoiles qui s’aiment aux feux de la grande Ourse Des regards éternels qui me proclament Reine
Je me sens de l’espoir et de toutes ses forces Je me sens des combats qui me firent Amazone Je me sens du courage qui brille et qui trône Au dessus de nos vies, au bois de nos écorces
Comme un arbre de vie éphémère, immortel Qui contemple le temps du haut de ses branchages Je me sens de l’eau vive qui danse et m’appelle Je plonge dans son bain me fondre au paysage