Dans un monde où l’habit fait le moine et où l’apparence fait loi, la douceur et le charme passent souvent pour fragilité. On a l’impression que la bise va les emporter, ces silhouettes d’oiseaux-femmes aussi fines que le plus fin des roseaux. On guette leurs pas hésitants, les moindres failles dans leur voix. Mais là, dans leurs frêles thorax, sous leurs côtes, c’est un volcan qui se déploie. Le vent pourra souffler, la tempête pourra se déchaîner, rien ne déracinera leurs âmes de roseaux plantées dans les nuages, rien ne pourra porter atteinte à leur joie, à leur force, à leur liberté, à la puissance née de leur fragilité d’oiseaux-femmes Amazones d’oiseaux-flammes libérées.