À tous les grillons de jadis, À ceux, lointains, de nos enfances Qui nous éveillaient à la nuit À la magie nocturne du silence Lorsqu'ils chantaient dans les brumes parfumées De l'innocence Sous le regard doux des anciens... Aux grillons des premiers emois Témoins des baisers volés d'adolescence Dans les champs de foin gorgés de soleil, Pépites d'évanescence... Aux grillons des vallons parcourus Avec la bohème dans le cœur, Aux grillons de tous mes disparus Qui renaissent dans les effluves musicales Du temps enfui qui me revient par vagues, À cet Eden de saveurs Qui brille de mon idéal.