Il n’y a plus de vie aux couloirs du non-sens, Hier, j’ai fait un pèlerinage. Je vous ai vues, Vous, mes amies de l’enfer, Amazones des abysses, Héroïnes de l'ombre, guerrières du chaos… Vous, debout sur le pont du bateau des malades, Crinière au vent, Les joues fouettées par les assauts de la mort. Athéna brille en vous d’une flamme rebelle, Vous êtes là, Regards conquérants qui se cachent pour pleurer, Vous êtes là, fières, debout, Luttant contre l’adversité. Dans la tempête, sous les orages, vous veillez encore. Vos proches ne savent rien de la douleur que vous endurez. Qu’ils vous aiment ! Qu’ils vous protègent, Comme des princesses de l’ombre dont le sang bleu nuit Coule dans la neige immaculée Des normes et des apparences. Guerrières, Rien ni personne ne vous comprendra jamais. Fragiles, Vous brandissez votre bouteille d’oxygène, Et vous portez le monde à bout de bras ! Mais pour combien de temps…