Parfois j’ai juste eu envie de crier mon humilité Devant l’immensité de la tâche à accomplir : Soigner les corps, les cœurs brisés, Les rêves réduits en lambeaux par le temps, Apporter un peu de joie Contre la mort qui rôdait, Suturer les plaies et les mots balbutiants… Et malgré toute la volonté du monde, Non, tout n’est pas toujours possible, Certains anges meurent entre vos bras impuissants, Ce hasard malveillant je le prenais pour cible. Je convoquais les ouragans et toutes mes forces Comme aujourd'hui lorsque je peins des poèmes Pour les jeter à la face livide du néant, Pour crier à coups de pinceau L’espoir, mon emblème.