Je partirai demain aux frontières du vide flirter avec le gouffre et la pleine lumière, marchant entre les corps pétris de crépuscule et le flot des noyés dans les torrents de brume. Je partirai demain retrouver la clarté des premiers mots cueillis dans les yeux de l'amour, et plus lointains encore les sourires arrachés aux griffes du néant, phares des premiers jours... Je partirai debout dans le vent des névés quelques plaies étoilées scintilleront encore de mes guerres perdues, de mes combats gagnés, je donnerai ma vie pour étouffer la mort.