Mon amour d’humain, Réalises-tu que nous sommes condamnés, Que par ton désir de possession tu m’as partiellement anéantie ? Car tu as voulu m’asservir et me prouver ta toute puissance Mais je t'aimais pourtant fragile et vulnérable, Je t’aimais vagabond lorsque tu arpentais Mes courbes verdoyantes libres de tout béton, Je t’aimais naufragé lorsque sur ton radeau, Tu parcourais mes mers en quête de ton Graal, Oui je t’aimais sauvage et non robotisé, Tu m’aimais Amazone et non reine d’asphalte… Réveille-toi Et pars une nouvelle fois à la conquête de mon âme. Libère-moi des fumées, des plastiques, des flammes, Fais de moi ta souveraine libre Et j’ouvrirai pour toi les portes d’un nouvel Eden.