L'été Oublier la peau grise des villes blafardes L'été Oublier les fumées des usines brûlantes L'été Oublier le béton, l'asphalte et le goudron L'été Oublier l'hôpital et les agonisants L'été Oublier les prisons, les morgues, les cimetières L'été Oublier les blessures, les abysses, l'enfer L'été Oublier le bruit, La puanteur ambiante Oublier la poussière, la mort, le sang... L'été N'être plus que le chant de l'eau et des rivières Et les plumes d'oiseau qui voguent dans le vent Et le parfum des fruits qui distille l’Eden N'être plus que le souffle qui berce les herbes Et le soleil enfin qui luit dans ton regard Et la saveur de l'aube cueillie sur tes lèvres Être là, lumineuse, immortelle éphémère.