L’oiseau m’a confié qu’il ne pourrait changer le monde. Son humilité m’a émue, Sa lucidité m’a touchée. Il m'a regardée et j'ai vu des larmes dans ses yeux et dans leurs reflets, tant d'orages gravés Il m'a avoué qu'il avait peur pour le rêve de fraternité, qu'il le savait menacé, qu'il avait une aile blessée... Il faut me recoudre, m'a-t-il dit et comme j'aimais le Poème, au fil des mots, je l'ai suturé. Je l'ai regardé s'envoler à nouveau vers l'horizon, je l'ai nommé Courage : Dans la menace qui gronde, il continue de chanter.