Libre comme un poème qui s’envole avec en sa mémoire les vagues, les vagues d’un autre siècle où, broyés par le monstre, des regards encore témoignent, ceux de Desnos et de tous les sacrifiés que le monstre avait brisés dans ses mâchoires. Aragon, Éluard, n’oublions pas vos voix ni celle de Char, lumière en nos propres ténèbres, n’offrons jamais au monstre le terreau d’une résurgence. Le poème ne s’achète pas et les deniers l’indifférent mais à l’heure des choix, il est avant tout barrière contre les relents d’un autre âge, bruits de bottes, et cætera... La liberté gravée dans les veines, j’avance dans le vent glacial, l’espoir aux lèvres et la passion dans l’âme, sauvage.