Je n'ai plus grand chose à attendre, Je n'espère plus de miracle. J'entrevois ce chemin de galère et de cendres Qui m’ouvre ses bras morts. Je veux savourer dans l'urgence Quelques rayons des derniers soleils Dans cette apocalypse flamboyante Puis m'évader avec mes chiens Vers la source de ma naissance. J'emporterai avec moi le sourire de mes aimés Déjà disparus ou presque du moins, J'espère encore mourir avant de ne plus aimer la vie, Mais vivre encore quelques espoirs Avant la fin. Je vis enfermée à double tour avec mes souffrances, Ceux qui m'accompagnent n'y comprennent rien. Ils me musellent dans ces sourires contraints Qu’ils me demandent d'arborer en toutes circonstances Vite ! Que je croise un regard de lumière Qui ressemblerait au mien.