La nuit a répandu sur la mer son grand manteau de brume. J’ai oublié la saveur qu’avaient les étoiles au temps de l’insouciance. Tout semble se dissoudre. Je ne t’aperçois plus dans les replis soyeux des nuages fuyants. Je caresse le sable en souvenir de toi. Ses grains pâles sont froids et gorgés de l’absence. Je boirais de l’écume si elle était gardienne, en ses franges nacrées, de notre idylle enfuie. Et je croirais encore que tu peux apparaître, dans l’aurore nouvelle, pour me ressusciter.