Combien sommes nous à ne plus oser montrer nos failles nos amours nos larmes bien sûr, il y va du courage, de la dignité mais parfois aussi d'une tendance à l'uniformisation. Je ne rêve pas d'un monde où il n'y aurait que clones avançant leurs corps formatés sur des sentiers bétonnés, un monde où l'on aurait jeté au fond des abysses tout ce qui VIT, l'intensité la passion, la folie, la douleur... Tout rentrerait sagement dans des cases et chacun arborerait ses muscles plastifiés savourant cette illusion de force qui rime avec insensibilité. Mais je crois que le feu de la vie ne se laissera pas éteindre que l'eau vive de la vive vie poursuivra sa danse-lumière et nous serons encore nombreux à avancer avec nos plaies brûlées par un soleil de jais comme autant de nouveaux "Icare".