La menace gronde comme un roulement d’iode, À chaque marée montante un être tombe Dans des bras de guerre ou des bras de mort. Depuis l’aube des temps, l’océan les emporte, Ces grains de vie fragiles comme les feuilles mortes Des arbres immergés Qui peinent à survivre. On scrute ces regards qui luisent au cœur des vagues, Qui sourient une dernière fois face au néant. L’écume indifférente s’avance lentement Et fait l’amour au sable... Éternellement.