Et la pluie qui verdit les rebords de mon être, Qui ouvre sa rosée et qui s’épanouit, Et qui mouille les allées de mes peurs enfouies, Se fait potion de vie, mélancolie peut-être...
Et les plumes turquoise de la frêle mésange Qui se pose tous les jours aux rebords de mon âme Pour se désaltérer des perles de mes larmes, Illuminer mon ciel de sa douce voix d’ange,
Reviendront-elles toujours ainsi me rafraîchir De mes vieilles angoisses, de mes peurs légendaires, Du feu de l’attente qui brûle dans mes artères, Pour me nourrir encore d’un peu de fantaisie, D’un peu de l’élixir de leur instinct de vie, Qui m’ancre dans la vie, m’empêchant de mourir ?