Aux cavernes de l’aube Je marche sur les plages Du temps effacé, Je cueille un coquillage, Gardien immémorial des torrentiels échos. J’entends la rumeur des vagues de la nuit, Je m’endors au chant de l’écume Dans l’immortel jardin du temps. La source me ramène à l’aube où tu souris aux rayons d’or, Les magnolias et les nymphéas s’abreuvent aux nuées bleues. Je hume dans l’air des paillettes d’embruns qui me renvoient ton âme mirage. Le mystère du temps et des cycles aurait-il mis sur ton chemin L’écho palimpseste de ton sourire qui se reflète dans le mien ? Comme un « Rappelle-toi » naviguant au fil des âges ?