Qui n’a jamais ramassé ces lambeaux de vie, ces cœurs de viande brisés éclatés sur un trottoir, ces fragments de réalité de famine et de misère, cette souffrance d’humanité qui vous saute au visage et qui donne tort dans l’instant à toutes les joies exaltées ? Les cicatrices saignent encore sur nos peaux de loups indomptés, nous n’oublierons jamais le froid qui brûle les destinées et pourtant nous continuons à hurler que la vie est belle comme un acte de résistance : nos yeux tournés vers le ciel.