Cette nuit... Comme j’étais libre en marchant pieds nus sur le chemin Dans la forêt des destinées, Ma peau glacée par le vent froid de novembre, Mes jambes meurtries par les ronces de souffrances... C’est le parfum de la liberté Que j’ai humé dans le ciel noir, Ce grand mystère incrusté de mille diamants... Cette nuit j’ai senti l’éternité. Les étoiles n’étaient jamais descendues aussi bas sur l’horizon, J’ai marché seule dans la brume comme je le faisais avec toi Aux temps enfuis de l’adolescence, J’ai marché avec mes chiennes et leur regard sombre Sur la tombe de l’ange de velours Et puis je l’ai rejoint lui, Lui qui m’a fait t’oublier... Dans les draps d’absinthe De ma chambre.