Bruissement bleuté de ses ailes balbutiantes, La nuit des vies prend naissance en ce lieu, Où rien n'est pire, ou rien n'est mieux, Où s'évadent les âmes mourantes. La nuit des vies fait s'éteindre les étoiles Que sacrifie la cruauté, Leur destin n'était pas d'avoir mal Ni d'être assassinées. La nuit embrase les roses Couleur de temps Qui meurent en osmose Avec le firmament, Saignant de leur sève rubis Déversant sur le gravier L'univers éphémère, et la vie Qui fut leur éternité... Une passante a survécu aux combats, Elle ignore comment, elle ignore pourquoi, Quand l'espoir a fui, L'amour espère encore... Et elle déploie ses ailes de phénix qui renaît, Qui renaît de l'horreur qui avait tout détruit, Qui renaît des malheurs qui étouffent l'espoir, Qui renaît chaque jour, comme un instinct de vie, Comme un oiseau de feu qui flambe dans le noir.