Ouvre les yeux ! Le paysage respire encore autour de toi De toute la fraîcheur vaporeuse du matin Comme une promesse chaque jour renouvelée Pourtant est condamnée à s’éteindre Dans le néant le plus cru Des finitudes blafardes. Souris-moi ! Comme on sourit à la rosée du jour Sur les pétales suaves qui se déploient Pour accueillir la joie des rayons d’or, L’éphémère empreinte De la vie qui renaît des abysses, Un papillon roux sur ta bouche en chrysalide… Lève-toi Comme le soleil se lève, en roi de l’horizon Une sphère rouge à la place du cœur Et marche… Marche sans fin, sans relâche et sans détour Rattrape la vie, ta maîtresse enfuie, Et fais-lui l’amour.