Parfois il y a ce grondement sourd Dans le ventre brûlant du monde, Celui de la misère qui fait rage, Des famines qui ravagent, Des guerres qui éclatent Dans les entrailles des affamés, Des blessés, presque morts, Ceux que la vie a condamnés…
Parfois il y a ce hurlement Qui déchire le cœur du monde, Celui qui vient des catacombes, Des abysses de l’espoir enterré, La complainte de ceux Que tous ont délaissés…
Parfois il y a ce silence Dans toutes les bouches du monde, En chacun de nous aussi Lorsque nous ne savons regarder Que notre nombril et nos petits intérêts…
Parfois il y a cette chaleur Qui coule dans les veines du monde Lorsque soudain nous nous sentons Comme d innombrables gouttes de vie Dans un océan de fraternité.