Les feuilles dorent et les générations meurent. L’azur ne s’émeut pas. Tout l'indiffère. Il a vu défiler la houle des humains. Le hêtre est pris de séismes Éruption de feuilles en vagues de lave Cruelles, Souveraines. Les mille pépites de cuivre s’agitent Comme les écailles d’un poisson rutilant. Voilà qu’une larme de feu se détache, Je la dédie à mes ancêtres. Puis une autre.. À mes aïeux. Une feuille, une âme envolée vers la terre, Si loin des cieux… Jusqu'au printemps où tout se régénère, Le couchant attend sa renaissance En hibernant l’automne, l’hiver Comme un phénix bienheureux.