La fraternité : mirage fossile ou idéal à préserver ? Je me sens humaine, simplement humaine, parcelle du vivant, sœur de tous les êtres peuplant la planète, de tous pays et de tous horizons. Dans ce monde gangrené par les guerres, il devient très difficile de parler de fraternité, et beaucoup n'osent plus le faire, de peur d'être qualifiés de naïfs ou d'indécents. Mais que deviendrait, pour les générations futures, une vie où l'idéal fraternel ne serait plus jamais évoqué, où il serait un concept fossile, définitivement enterré ? Je suis persuadée, comme je le dis souvent, que la même souffrance saigne de tous les blessés du monde, que nous sommes tous de la même essence, même si, depuis la nuit des temps, nous sommes pris en gelée dans des conflits perpétuels. Il devient très difficile de parler d'Amour, dans un monde où flambe la haine sur les quatre continents, et pourtant seul l'amour, au sens universel du terme, donne sens à nos existences.