Marcher dans l’or des jours avec en mes artères Les rivières de fougue et l’écume sereine, Grignoter dans les cieux le cœur blanc des nuages, Savourer chaque joie cueillie sur le chemin D’hier, d’aujourd’hui, d’à présent, de demain, Sentir au fond de moi l’âme de mes idylles, Ces passions de tempêtes et ces regards d’orage, Et dans ma main le feu de l’amant souverain, En mon esprit l’éclat des aimés disparus, L’océan d’essentiel indomptable et serein.