Ici le vent berce les anges Qui se laissent porter à dos de morts. Oui, sais-tu que les fantômes dorment dans les zéphyrs Qui caressent les monts calcaires et la garrigue ensommeillée ? Vois, les crocus rient corolles au soleil, Les primevères et les violettes flambent Dans leur parure de mystère. Mes joues frémissent sous les assauts du mistral fougueux. Aux fraîcheurs pourpres du couchant, Mon café entonne un chant éphémère. Les cordes du temps Sucrent ma médiation solitaire, Vanillée de firmament... Les étoiles ce soir Souriront en mourant.